L’Empire du Soleil Levant a toujours eu une forte culture des jeux de hasard et c’est dans cet univers qu’évolue Itō Kaiji – héros du manga « Tobaku Mokushiroku Kaiji » (ou simplement « Kaiji »), écrit par Nobuyuki Fukumoto.
Description
1996. En pleine crise économique, le jeune diplômé Itō Kaiji déménage à Tokyo pour tenter de trouver du travail. Mais au chômage et obsédé par l’argent, son quotidien se résume à l’alcool, aux cigarettes et aux paris. Jusqu’au jour où il doit rembourser Endō, le créancier d’un ancien collègue pour lequel il s’était porté garant : pour rembourser sa dette il doit soit travailler dix ans de sa vie, soit passer une nuit sur le paquebot de jeux Espoir (en français dans le manga). Mais c’est un piège et Kaiji risque sa vie. Alors qu’il est plutôt un loser né, dans le genre fainéant et pessimiste, Kaiji se révèle être un excellent joueur lorsque sa vie est en danger… Contre toute attente, il sort donc vivant de sa nuit sur le casino flottant mais encore plus endetté, à cause d’un jeu de cartes de type pierre-feuille-ciseaux. L’espoir de pouvoir un jour rembourser ses créances l’incite donc à participer à une autre nuit de jeux, où il risquera aussi sa vie au Human Derby (il n’en découvre l’enjeu et les règles qu’après avoir accepté d’y jouer). Pour gagner, il faut être le seul survivant à avoir franchi des poutrelles métalliques installées en hauteur. C’est au cours de cette épreuve que Kaiji prouve qu’il a le sang-froid et la confiance nécessaires pour devenir un grand joueur. Trahi par Endō, à qui il avait demandé un autre prêt à taux exorbitant, Kaiji se retrouve dans un camp de travail de la société en conseil financier « Love Emperor ». Celle-ci est le plus grand sponsor des jeux de hasard, comme ceux du bateau Espoir. Son dirigeant, rendu fou par sa fortune, organise des paris pour se délecter de la déchéance des joueurs, en proie aux affres du désespoir…
Mais comme tout bon héros, même après des heures de travaux forcés, Kaiji réussit à gagner pari sur pari et à quitter le camp de travail, déterminé à venger et libérer ses compagnons d’internement. Victorieux à l’E-card (une sorte de bataille, avec seulement trois forces de cartes, qui l’a obligé à mettre en jeu son oreille à défaut d’argent), à la loterie (inventée par Kaiji lui-même), et au Chinchirorin (jeu de dés), il lui manque pourtant près de 60 millions de Yens pour être définitivement libre. Alors, la dernière solution consiste à gagner au Bog, un jeu de pachinko, hybride de machine à sous et de flipper, dont les Japonais sont friands… Mais pas n’importe lequel : Bog est sensé reverser 100% de ses mises au vainqueur, sauf qu’il a évidemment été truqué. Et pourtant, Kaiji réussit à remporter les 700 millions de Yens de ce fabuleux jackpot. Et pour bien faire comprendre au patron du casino qui est vraiment le chef, Kaiji le bat à plate couture dans une partie de Mah-jong, ce qui lui rapporte 200 millions de Yens supplémentaires…
En 52 volumes, ce manga dont la traduction littérale du titre se rapprocherait plutôt de « Apocalypse du pari – Kaiji », fait le tour des plus célèbres jeux d’argent du Japon. Suspense et batailles psychologiques, personnages super-méchants, naïfs, cruels ou cupides, tous les profils y sont représentés, et on ne peut que saluer l’entêtement de Kaiji à se servir des jeux d’argent organisés par les magnats du domaine pour rembourser ses dettes et retrouver coûte que coûte sa liberté…
Infos supplémentaires
Type | Seinen |
Genre | Drame, Sport |
Auteur | Nobuyuki Fukumoto |
Éditeur | Kōdansha |
Prépublication | Young Magazine |
Sortie initiale | 1996 – 1999 (Première série) 2000 – 2003 (Seconde série) 2004 – 2008 (Troisième série) 2009 (Quatrième série) |
Volumes | 52 |
Merci à Ben pour cet article très pointu!!